
La figure du père sert de prétexte à Nicolas Gey. Un visage dont « le collier de barbe, la calvitie, le gros nez et les lunettes » se retrouvent sous les traits de Rembrandt, d’Obama, d’un portrait-robot, de Valérie Trierweiler, d’un Simpson… Son « anti-modèle » se décline à travers des images et des tableaux célèbres ou symboliques « que l’on trouve partout sur internet ». Le plasticien-peintre présente « Variations sur le thème de mon père » jusqu’au 27 mars, à la médiathèque. Une seule oeuvre formée d’une centaine de portraits, dont 81 sont exposés.
Une frise réalisée à partir d’un seul sujet, d’un même support (carton entoilé), d’une même technique (peinture acrylique principalement), d’un même format. Un parti pris de l’artiste qui voulait laisser toute sa place et toute sa chance à l’image. « Ce travail est censé interroger notre rapport aux images. On est complètement absorbé par le monde des images. On s’entoure de plus en plus d’écrans et on en arrive à perdre notre distance critique. L’image constitue de plus en plus notre rapport au monde. On est autant manipulé que manipulateur », explique Nicolas Gey formé dans une école d’art de Lyon (Emile Cohl).