Paolozzi est né à Leith au nord d’Édimbourg, l’ainé d’une famille d’immigrants italiens. Il fait un an d’études au Collège d’art d’Édimbourg en 1943, un bref passage à la St Martin’s School of Art en 1944, puis à la Slade School of Fine Art de Londres de1944 à 1947, après quoi il commence à travailler à Paris.
Largement surréaliste, Paolozzi attire l’attention dans les années 1960 en produisant une série d’impressions sur toile assez étonnantes. Paolozzi est l’un des fondateurs de l’Independent Group, cercle précurseur du mouvement Pop art britannique des années 1950. Il se fait ensuite connaître en tant que sculpteur, en produisant des œuvres statuaires ayant souvent trait à des formes vivantes, mais possédant cependant des éléments rectilignes (souvent cubiques). Il sculpte également nombre de formes humaines ‘déconstruites’ dans un style proche du cubisme.
Il est professeur de sculpture et de céramique dans plusieurs établissements, notamment à l’Université de Berkeley (en 1968) et au Royal College of Art de Londres. Paolozzi eut une grande relation avec l’Allemagne, ayant travaillé à Berlin à partir de1974. Il est également professeur à la Fachhochschule à Cologne de 1977 à 1981, puis enseigne la sculpture à l’Akademie der Bildenden Künste de Munich.
Paolozzi est fait membre de l’ordre de l’Empire britannique en 1968 et en 1979 il est élu à la Royal Academy. Il devient lesculpteur officiel de Sa Majesté la Reine en 1986, et ce jusqu’à sa mort. Il est anobli par la Reine en 1989.
En 1994, Paolozzi fait don d’une grande partie de ses travaux, et de la grande majorité des objets présents dans son studio au Scottish National Gallery of Modern Art. En 1999 La Galerie nationale d’Écosse ouvre la Galerie « Dean » et y expose sa collection. On pouvait aussi y voir une reproduction de ses studios de Munich et Londres.
En 2001, Paolozzi faillit succomber à une attaque (qui lui valut une entrée erronée dans le Carnet du jour de certains journaux … ). Il passe le restant de ses jours en chaise roulante et meurt dans un hôpital londonien en avril 2005.
C’est en lord – il fut fait Her Majesty’s Sculptor in Ordinary for Scotland à soixante-deux ans – qu’a disparu, le 22 avril 2005, Eduardo Paolozzi, né le 7 mars 1924 de parents italiens, près d’Édimbourg en Écosse. L’artiste doit ce titre à son rôle dans l’histoire du pop art en Angleterre, mais aussi à une carrière très remplie d’animateur et d’enseignant, qui l’a conduit à une reconnaissance dépassant les cercles initiés.
Paolozzi sut étendre son vocabulaire plastique jusqu’à des pratiques nouvelles, produisant par exemple par collage, à partir de unes de Time Magazine, des portraits-charge de personnalités politiques. Il compte en effet parmi les pop artistes comme un initiateur »’ de procédés excentrés ou excentriques, aux marges des savoirs académiques, contribuant à l’élargissement du répertoire formel des arts visuels.
Paolozzi s’est formé au College of Art d’Édimbourg, puis à la St. Martin’s School of Art et à la Slade School de Londres. Après une première exposition personnelle dès 1947 à Londres, il vit deux ans à Paris, au contact direct de l’héritage dada et surréaliste (de 1947 à 1949, il fréquente Giacometti, Arp et Tzara comme Brancusi et Léger) ainsi que de l’art brut : tous éléments qui le font rompre avec l’héritage des grands Anglais des années 1930, avec l’abstraction des sculpteursHenry Moore et Barbara Hepworth ou la dimension expressive’ de peintres comme Graham Sutherland.
Dès 1945, les collages de Paolozzi intègrent un vocabulaire emprunté au monde ordinaire, de l’illustration de presse et à la rhétorique commerciale de l’immédiat après-guerre, avec une verve proche de celle de Schwitters. Dans un collage de 1947, I Was a Rich Man’s Plaything (Tate Gallery, Londres), se lit déjà le mot emblématique pop (pour « populaire »), que l’on retrouvera dans le célèbre montage de Richard Hamilton, Just what is it that makes today’s homes so different, so appealling ? (1956).