En 1992, sous la forme d’une masse de couleur qu’il vient de peindre, la figure de l’éléphant s’impose à lui. Il est dès lors fasciné par ce thème qui devient central dans sa réflexion d’homme et dans sa démarche d’artiste. Produit d’une recherche sur la mémoire et sur le temps, l’éléphant de Gimgembre est un manifeste en faveur d’une espèce menacée, mais aussi de la planète terre porteuse de tant de précieuses analogies.
Préoccupé par le réalisme des matières, crée un nouveau matériau. Il travaille à partir d’une pâte à base d’épices afin de rendre quasi palpable la texture de la peau de l’animal. L’éléphant de Gimgembre est ainsi fait de coriandre, de cumin, de curcuma, de gingembre, de piment, de poivre et de massalé, de la matière même dont usent depuis l’Antiquité les cuisiniers mais aussi les guérisseurs et désormais un peintre.