Elle s’inspire de la nature, dont elle capte les forces élémentaires, les lignes essentielles,
la spontanéité, le présent éternel, en une sorte de sur-vie.
Elle doit choisir une vision totale de l’objet, l’ensemble et non les détails, une nature nue et dépouillée, qui ignore totalement les contours de l’élégance. Elle refuse toute norme de beauté statique, mais une beauté dynamique, en devenir continu, qui ne permet jamais l’exploitation commode des chemins déjà parcourus. Le tableau est là comme idée et non comme objet : le lieu des intuitions et des structurations sur lesquelles s’organisent sa pensée.
Elle retrouve le rapport entre rythme individuel et rythme universel, entre individu
et univers.
Elle pratique l’art par excellence de l’inconscient et de l’irrationnel, cette conscience plastique de nos instincts, l’extériorisation de la vie intérieure représentée par la nature.
Elle est aussi opérateur culturel. Avec tous les « enfants terribles » que produit
notre société.
Elle réconcilie l’art et la vie, en centrant son action sur la valeur sociale, à la
recherche des nouveaux mythes fondateurs de la société contemporaine.
Elle est porteuse d’ouverture, de tolérance, de sens collectif, de volonté d’être
elle-même, du refus de perpétuer le passé. Consciente de pouvoir contribuer à
l’évolution de l’art, en suscitant des émotions toujours nouvelles.