Natacha Lesueur, née le 1ᵉʳ août 1971 à Cannes, est une photographe et une plasticienne française. Elle vit et travaille à Paris.
Vues de l’exposition Like Mirror, avec Brice Dellsperger à Le Transpalette Centre d’Art Contemporain
(commissaire: Damien Sausset), Bourges, France, 2013
OMAÏ 2012
vidéo HD, 3m40s
Sans titre2011
4.46 mm, film 16 mm transféré en vidéo HD, avec AnaÏs Talavera-Arias, Assistant Mathilde Agius
Née à Cannes, Natacha Lesueur fait ses études à la Villa Arson de Nice où elle suit notamment les enseignements de Noël Dolla. Au cours de l’Ecole d’art de Nice elle découvre et décide d’utiliser la photographie. Sa première exposition personnelle a lieu en 1996.
En 2000, elle est lauréate de la fondation Ricard. Elle est en résidence à la villa Mécicis à Rome en 2002-2003. Elle expose dans de nombreux pays en Europe, aux USA, en Corée et en Chine. Ses œuvres sont présentes dans les plus prestigieuses collections publiques et privées.
Un ouvrage rétrospectif de son œuvre est édité par le MAMCO à Genève en 2011.
L’ensemble du travail de Natacha Lesueur est, depuis 1993, essentiellement photographique. Si la photographie détermine en dernière instance son rapport à l’image, elle construit ses images comme des tableaux. L’image photographique vient se poser comme un vernis sur les compositions. Ses préoccupations artistiques s’articulent autour du corps, de l’apparence, de l’apparat et de la relation intime que la chair et l’alimentaire entretiennent. Ce corps, sujet de prédilection a été soumis dans différentes séries d’images à différents traitements qui relèvent à la fois de la contrainte, de la mise en scène, et du masque (entre parure et camouflage). Elle produit des séries, qui se suivent sans se ressembler, se déploient en une infinie variété où des notions comme : le motif, le tour de force, le trompe-l’œil, les pièges optiques résonnent entre elles et font unité même du travail.
Natacha lesueur
La moitié de sa production photographique confronte le corps à la nourriture (des aspics en guise de bonnets de bain (97-98), une peau de saumon comme résille de chignon, des jambes gainées de crépine de porc (97-98), des bouches dont les dents sont des graines de toutes sortes (00), des pièces montés d’aliments et de cheveux (02-07), etc. Dans d’autres images, des corps de femmes sont marqués d’empreintes de perles (94-96), de test de vision (2000-2001), des visages d’homme endormis s’incrustent de marque de plume (2004), des ongles sont sculptés (1997-2003), des dames aux dents vernies de rouge éclatent de rire (2008)[réf. souhaitée]. Dans la série réalisé entre (2009-2011), elle a collaboré avec le même modèle d’une quarantaine d’années, avec qui elle a revisité la figure de Carmen Miranda, figure utilisée par Hollywood comme un « prototype » exotique caricatural5 et c’est ouverte à l’image animée. Elle emploie le corps comme une surface d’inscription, un support plus ou moins régulier pour les préparations culinaires, les empreintes, ou sculptures portatives qu’elle y dispose.