claudius Cap Blanc

Claudius de Cap Blanc, l’artiste fondateur de l’Affabuloscope, une œuvre à part, dans le paysage artistique « global », définit son travail aussi bien par les œuvres que par le lieu qui les a vu naître. L’Affabuloscope est comme un espace d’art métahistorique, une fabrique d’histoires . Ce poète, philosophe, très habile de ses mains, s’ingénie à « faire exister ce qui dans l’histoire a oublié d’être »… en bref, il invente des inventeurs qui inventent des machines qui n’ont jamais été inventées et qui, selon lui, méritent de l’être « pour que soient comblées les lacunes de l’histoire »… le tout avec beaucoup d’humour, un sens de l’esthétique et de l’absurde, et quelques doses de subversion.

Chacun trouvera son bonheur parmi ces curieuses créations – par exemple la machine à tourner en rond, celles à verser dans le tragique ou encore à retourner sa veste, le sèche-larmes, le retardateur d’échéance, le pèse-mot, la prothèse à sourire, le frein à dépense et son contraire, la machine à creuser les déficits… À voir aussi, la série des judas portatifs qu’aurait inventés Georges Planchet, et qui firent fureur dans le Paris de la seconde moitié du XIXe s. Pratique pour voir sans être vu en toutes circonstances… Il propose également un travail fouillé sur « le signe de la vulve », de la période paléolithique à aujourd’hui. Oeuvre qu’il poursuit encore aujourd’hui avec rigueur et passion – après avoir vendu en 2017 l’ensemble de sa collection a un passionné d’art et que le lieu soit devenu « Le Musée de l’Affabuloscope » dirigé par une équipe toute neuve. Un artiste puissant et une œuvre totalement orginale !