John Hamon
John Hamon

DEPUIS 2001, JOHN HAMON SE PROMEUT EN TANT QU’ARTISTE ET IL DÉFINIT CETTE DÉMARCHE COMME DE L’ART PROMOTIONNEL.

L’artiste, qui placarde sa photo d’identité partout dans Paris depuis 17 ans a – pour la première fois – travaillé sous les yeux des passants dans le XIIIe arrondissement.

John Hamon sort de la clandestinité ! Pour la première fois ce week-end l’artiste a travaillé en plein jour sous les yeux de curieux. John Hamon vous voyez qui c’est ? Mais si ! Le visage inconnu le plus connu de tout Paris. Celui dont vous avez forcément croisé la « bobine » un jour dans une rue de la capitale en vous demandant pourquoi ce jeune homme placardait sa photo d’identité sur les murs. Invité par l’association Le Mur XIII, John Hamon a accepté pour la première fois de travailler devant le public, port de la Gare en contrebas de la passerelle Simone de Beauvoir (XIIIe). Certains fans ont fait le déplacement pour pouvoir enfin le voir… en chair et en os. « Ça m’a toujours intrigué ce jeune homme en photo dans les rues. Alors quand j’ai appris qu’il allait placarder une œuvre ce week-end, je n’ai pas hésité une seconde », confie une professeure, férue de street art. Le maire du XIIIe Jérôme Coumet, grand connaisseur d’art a lui aussi fait le déplacement. « C’est la première fois que je le vois en vrai. Vous vous rendez compte : ses premières affiches, il les a collées quand Jacques Toubon était encore maire du XIIIe ! Il fait quasiment partie du mobilier urbain parisien ! » sourit l’élu.

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De l’eau a coulé sous les ponts depuis que les premières affiches de John Hamon sont apparues dans les rues en 2001. Les petites lunettes d’étudiant ont disparu. Les tempes sont plus grises et barbe et moustache ont poussé sur le visage. « Je ne l’aurais jamais reconnu dans la rue », s’amuse le maire. Aujourd’hui l’artiste organise plutôt des projections de son portrait sur les monuments. Tour Eiffel, BNF, Tour de Pise et même… le ministère de la Culture il y a une dizaine de jours par provocation. « C’était une façon de dire que même si des gens suivent et reconnaissent notre travail, aujourd’hui nous sommes encore à la rue. Et même si ça nous plaît de faire ça, un peu de reconnaissance de la part des institutions ne ferait pas de mal », explique le trentenaire.

En blanc de travail, l’artiste s’active pour recouvrir les deux panneaux publicitaires mis à sa disposition. Son matériel ? De la colle à papier peint mais… en grosse quantité. Des balais pour étaler la colle, un vieux caddie de grand-mère dans lequel il transporte son matériel. L’opération commencée à 16 heures aura duré près d’une heure trente. « Je ne ferais pas appel à lui pour coller du papier peint chez moi », plaisante un fan. La pluie à beau s’inviter, les curieux attendent de pied ferme la fin du collage. Cette fois-ci exceptionnellement, John Hamon a mis un message à côté de son portrait. « J’aurais voulu être un artiste »

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