Celine Marin-Soulange alias Bonbon a étudié les imprimés au studio Berçot et a gardé le goût des couleurs. Puis elle a créé des bijoux chez Scooter.

En 1995, elle commence à peindre, rencontre Yabon Paname, et son association Yabonart, et entre en résidence au lycée Diderot « pôle pi » à Belleville. Participe avec des grands formats aux journées portes ouvertes de Belleville, dans différentes galeries et à La Forge.

En 2000, elle expose au café Danube et au café Folies à Paris.

«  J’ai commencé en trafiquant et en retouchant les calendriers que fabriquait ma mère, qui a créé une agence de mannequins dans les années quatre vingt.

On y voyait des icônes féminines, que je truquais à ma manière. Je me vengeais de leur beauté stéréotypée en  leur changeant la tête, en coupant les artifices de leur beauté, ou au contraire en les soulignant à l’extrême, faisant ressortir marques, blessures et cicatrices.

Tout ce que la photo de mode cache !

Celine Martin Soulanges

Quand j’aime quelque chose, j’ai besoin de me l’approprier, de me l’incorporer. Je récupère, coupe, colle, transforme. J’aime faire des mélanges. Des genres, des couleurs. Du Ingres, du Gauguin et du Bonbon… J’ajoute une tête sur un corps classique, ça m’amuse !

Celine Martin Soulanges

Ensuite, j’ai découvert Frida Kalho et ses autoportraits. J’ai aimé d’abord sa beauté, son personnage et je me suis mise à faire des portraits d’elle…

et je me suis rendue compte que ces dessins devenaient des autoportraits.

Alors, j’ai pioché dans le métissage – les Antilles de mon père, le Paris de ma mère -, ma double identité, ma double personnalité.
Céline, Albane.

Blanc, noir. Ying-yang.
L’amour me donne l’inspiration. L’amour des hommes. L’amour de mes enfants. Je dessine surtout des femmes. Je suis femme, c’est ce que je connais le mieux. « 

Celine Martin Soulanges

Celine Martin Soulange – Bonbon, 2012